Sa place dans notre quotidien

Le calcul réfléchi, comme l’ensemble des mathématiques, fait partie intégrante de notre vie quotidienne d’adulte : déclarer ses impôts, acheter en solde, estimer le temps de route …

 

Pour l’enfant, le nombre est également présent dans son quotidien : sur la maison, sur la voiture, dans les magasins, etc. Les chiffres suscitent, généralement de l’intérêt plus rapidement et facilement que les lettres. Et par voie de conséquence, les prémices du calcul se placent avant les débuts de la lecture.

 

Cependant cet intérêt spontané par les enfants pour les nombres peut aussi rapidement prendre fin avec l’apparition des premières difficultés. Ces difficultés peuvent être aussi bien en lien avec la connaissance des nombres, mais aussi avec le sens des opérations. Ces notions abstraites peuvent les rebuter.

 

Sa définition

Le calcul réfléchi est une forme de calcul basé sur le raisonnement. Il s’articule entre l’utilisation d’une stratégie de résolution (parmi d’autres), et sur la connaissance des nombres et des techniques de calculs.

 

Sa pratique

Il doit être mis en pratique dès le plus jeune âge, en respectant deux dimensions temporelles. L’activité doit être courte dans la durée (10 minutes), mais elle doit être régulière dans le temps.

Le court temps de recherche individuel induit un raisonnement rapide obligeant à la mise en place de stratégies telle que +9 c’est +10 – 1 …

Le temps de correction permet de montrer la multiplicité des procédures de résolutions et d’amener à découvrir d’autres procédures, avec la possibilité de se les approprier au fur et à mesure.

La forme ritualisée, quant à elle, favorise une automatisation des calculs et du raisonnement.

 

Le rôle des parents

Les parents peuvent apporter une aide et consolider cette construction. En effet, montrer l’utilité quotidienne est vecteur de concrétisation de cette notion abstraite. Ainsi, ils peuvent, en faisant des petites courses, demander d’évaluer le prix des achats ; en réalisant un gâteau, amener l’enfant à calculer des doubles (pour les quantités des ingrédients) ; en regardant le programme télé, faire estimer la durée d’une émission.

 

Mais il existe aussi, des jeux pour apprendre en s’amusant, tel que le compte est bon, ou bien d’autre encore. Les enfants aiment jouer et donc utiliser ce vecteur pour « travailler » est un moyen intéressant. Le jeu va fournir de réelles situations pour apprendre en autre chose à calculer.

Vous pouvez utiliser des bouliers de couleur, de petits jeux de cartes comme le monster yam qui utilisent les notions de nombre et quantité, des jeux de fléchettes qui vous permettent de compter les points avec l’aide du boulier si besoin…autant de jeux rigolos pour apprendre en s’amusant.

 

Ses bienfaits

Pour l’adulte, il permet de prendre une « photo » des connaissances et des stratégies de calculs à un moment donné, et ainsi partir de ce que sait l’enfant et lui permettre d’évoluer à son rythme au sein d’une activité qui peut être partagée avec d’autres.

Pour l’enfant, il prend conscience qu’il n’existe pas qu’un seul « chemin » (stratégie) pour résoudre une situation de calcul réfléchi. Face à une situation autre du quotidien,  en dehors d’un contexte mathématiques, il sera plus à même, de résoudre cette situation par un « chemin », tout en étant conscient qu’il existe d’autres « chemins » de résolution. L’adulte aide l’enfant à se forger un esprit critique et logique.

Il permet également à l’enfant de stimuler sa réflexion, et donc de se préparer à l’acquisition de notions de plus en plus techniques.

 

En conclusion

Le goût pour les mathématiques, n’est pas une chose innée, malgré l’omniprésence dans notre quotidien. Le goût et même plus encore, le plaisir des mathématiques, et du calcul, dans ce cas précis, est quelque chose qui doit être construit, travaillé au plus tôt, et surtout continuellement, régulièrement. C’est à l’adulte (parent et enseignant) de développer cet intérêt pour cette notion mathématique en utilisant des situations du quotidien, des situations ludiques. Si l’adulte aime et montre l’intérêt du calcul réfléchi, l’enfant sera d’autant plus ouvert à découvrir, à comprendre et à apprécier le calcul.