Et si on jouait au tangram ?

Je ne pense pas prendre beaucoup de risques en affirmant que vous avez tous déjà joué au moins une fois à ce casse-tête chinois appelé le « tangram » ; vous savez, ce jeu composé de 7 pièces universelles de forme et taille différentes qu’il faut associer entre elles pour former un carré parfait ?

Il en existe désormais de nombreuses variantes, plus simples, plus stimulantes et surtout plus amusantes, pour les enfants comme pour les adultes ! Vous pouvez même créer vous-même votre propre jeu car les pièces sont en libre accès sur Internet. Vous pouvez les télécharger puis les plastifier pour mieux les manipuler (ex : https://dessinemoiunehistoire.net/modeles-jeu-tangram/ )

 

Prenons l’exemple du « Tangram Battle » que vous pouvez proposer à votre enfant dès 5 ans. Comme son nom l’indique, vous jouerez contre votre enfant !

 

Dans cette version, vous avez chacun en votre possession les 7 pièces nécessaires ainsi qu’une pioche constituée de plusieurs défis, plusieurs modèles à représenter. Vous devez alors être le plus rapide à placer correctement les pièces les unes par rapport aux autres afin de reproduire le modèle.

Avec un enfant plus âgé, vous pourrez progressivement et aisément ajouter des niveaux de difficulté :

  • imprimer les modèles en noir et blanc ;
  • imprimer des modèles en noir et blanc sans le contour des formes ;
  • après avoir reproduit le modèle, le reproduire de mémoire,
  • inventer un nouveau modèle …

 

Outre l’avantage de nous occuper des heures durant, ce jeu constitue également un bon moyen de stimuler de nombreuses fonctions psychomotrices nécessaires aux apprentissages. Que demander de plus en cette période de confinement ?

En effet, lorsque votre enfant manipule des jeux de construction comme le tangram, il élabore des stratégies de traitement et d’organisation  de l’espace, et cela stimule :

  • son attention et ses capacités de concentration ;
  • la coordination oculo-manuelle ;
  • ses stratégies visuospatiales: il appréhende l’espace visuel d’abord sans entrer dans le moteur, lorsqu’il analyse le modèle à reproduire ou qu’il planifie et se représente sa production sur la table. Cela fait appel à des compétences d’orientation et de compréhension de l’espace ;
  • ses stratégies visuo-constructives : ces compétences permettent l’assemblage de divers éléments constituant un tout cohérent, elles font référence à la 3D, ainsi qu’à la rotation mentale ;

 

Petite astuce : Demandez toujours à votre enfant de réaliser d’abord sa construction en réel car la mémoire corporelle est meilleure à cet âge que la mémoire visuelle. Suite à cela, vous pourrez lui demander de dessiner sa production, en respectant au mieux les dimensions, les proportions, les couleurs et le placement des pièces. Cela l’aidera à mettre en place des compétences graphoperceptives, compétences nécessaires à la lecture et à la copie d’un texte, entre autres.