Quelque soit le sport que vous pratiquez, entraînement, répétition et rigueur sont nécessaires pour que vos muscles se développent et deviennent de plus en plus performants.

Le cerveau étant lui-même un muscle, il est donc lui aussi capable de se développer en fonction de nos expériences de vie et de nos entraînements.
Il va dans un premier temps gagner en volume, notamment durant la 1ère année en doublant de volume puis jusqu’à 3-4 ans où il aura triplé depuis la naissance.
Durant le reste de la vie, il ne va plus grossir mais il va s’enrichir en connexions nerveuses, qui le rendront de plus en plus efficace et mature.

Durant la période de gestation, un stock très important de neurones est créé. Cette neurogenèse s’interrompt à la naissance pour laisser place à la synaptogenèse, c’est à dire l’apparition de connexions nerveuses entre les neurones, appelées les « synapses ».
Ces synapses permettent la communication et la transmission de nouvelles informations et de nouveaux apprentissages entre les neurones.

Ces connexions apparaissent tout au long de la vie, mais avec une intensité particulière durant la petite enfance, où plus d’un million de synapses sont créées par seconde avant 9 mois.
Avant cet âge, le cerveau se nourrit de toutes les informations qu’il reçoit de son environnement, c’est une période sensible d’apprentissage, car la plasticité neuronale est optimale.
Vous pourrez ainsi commencer à repérer les sources d’intérêt de votre enfant et lui proposer des activités adaptées.
Petit à petit, les stimulations vont être de plus en plus spécifiques, adaptées aux besoins et aux habitudes de vie du bébé et de son environnement.

Ainsi, les synapses stimulées de manière plus intensive et répétitive vont s’accroitre alors que celles n’ayant pas d’intérêt dans la vie de l’enfant vont disparaître. C’est ainsi que les neurones vont petit à petit se spécialiser en fonction des expériences psychomotrices, sensori-motrices, langagières et relationnelles faites par l’enfant.

Avec la répétition et l’entraînement, les synapses vont devenir de plus en plus efficaces et ainsi transmettre de plus en plus rapidement les messages nerveux entre les neurones, jusqu’à ce que la réponse comportementale soit totalement intégrée et automatisée.
En neurologie, nous parlons de schèmes : pour une action donnée, les mêmes circuits neuronaux s’activent spontanément après répétition. Nous pouvons ainsi parler de processus cognitif d’automatisation, d’acquisition ou encore d’intégration.

Ces schèmes sont sous-jacents à tous les apprentissages que nous faisons durant notre vie : apprendre à marcher, à pédaler, à conduire, à jouer d’un instrument… Vous n’avez aujourd’hui plus à penser à la succession de mouvements à réaliser, mais au départ, cela vous a demandé beaucoup de persévérance et de confiance en vous et en vos capacités pour continuer et y parvenir.

Vous l’aurez donc compris, la répétition et l’entraînement sont les clés pour stimuler le bon développement cognitif de votre enfant.
Tout petit, préférez des jeux stimulants dont votre enfant ne se lassera pas, et présentez-lui régulièrement pour qu’il s’habitue et automatise les réponses attendues. N’ayez pas peur que votre enfant s’ennuie, au contraire ! Il sera fier de lui en voyant qu’il progresse de jour en jour et persévèrera.

Plus grand, faites varier les supports et les expériences sensorielles pour stimuler la même compétence.
Par exemple, lors de l’apprentissage de la lecture, proposez-lui de lire ce qui est écrit sur la boite de céréales, dans un livre à tour de rôle, sur les affiches publicitaires en voiture.

Lorsqu’il apprend à écrire, faites-le écrire debout au tableau, couché sur une ardoise, avec le doigt dans le sable, dans la peinture… ces diverses expériences sensorimotrices permettront plus rapidement la formation des schèmes et donc favoriseront l’apprentissage.