Si vous fermez les yeux, la scène suivante pourrait vous rappeler des souvenirs… :

« Dimanche 17h ; vos parents vous préparent à reprendre votre semaine d’école. Vous repassez les devoirs en revue, récitez votre poésie ou votre leçon d’histoire : exercice plus ou moins agréable et facile ! C’est ensuite l’heure de la douche chaude ou du bain ; vous faites mousser le gant de toilette et vous sentez l’odeur du shampoing qui coule dans vos yeux pour venir les picoter. Emmitouflé dans votre serviette, votre maman vous sèche puis enroulé dans votre robe de chambre, vous regardez du fond du canapé un dessin animé ou vous vous amusez à faire rouler le petit train en bois en vous racontant des histoires fantastiques. Vous sentez l’odeur de la soupe qui chatouille vos narines, (ou autre repas apprécié). Le repas pris, vous montez vous coucher. Une histoire ; toujours la même pendant plusieurs semaines !! Vous la connaissez par cœur mais c’est celle que vous voulez. Le nez dans votre doudou, les yeux vous piquent, le marchand de sable est passé, le sommeil vous gagne. »

Aujourd’hui, c’est à votre tour de faire vivre ces moments à votre enfant. Ils sont importants et constituent le berceau de ses souvenirs et de sa mémoire. Dès son plus jeune âge, vous vous amusez à multiplier les expériences sensorielles, motrices et cognitives. Le sourire aux lèvres, vous cachez son doudou sous la couverture, il rit, soulève la couverture et s’émerveille de trouver le doudou à l’endroit caché. Puis c’est lui qui se cache, ou vous. Derrière une porte d’abord, toujours la même, pour qu’il n’ait pas peur ; puis ailleurs. Vous entrez dans la permanence de l’objet, le jeu du « coucou/bouh !! ».

Viennent ensuite les jeux de « cache/objet ». Vous cachez un objet quelque part dans la maison et il faut le retrouver. Il doit se souvenir des cachettes déjà utilisées et en inventer d’autres !

Que de jeux rigolos à faire avec son enfant. Il développe son intelligence, sa mémoire et son imagination. Plus il grandit, et plus ses capacités à mémoriser augmentent. Votre enfant s’en amuse, s’en émerveille, et vous aussi !

Dès 2 ans, vous pouvez :

  • Sur la table, à la fin d’un repas, vous amuser à placer des objets dans un certain ordre, tour à tour avec votre enfant ou vous, fermez les yeux et enlevez ou remplacez un objet. Les yeux s’ouvrent à nouveau, il faut dire ce qui a changé.
  • Vous amusez les yeux fermés à goûter des aliments différents, à sentir des épices ou des fleurs…
  • Utiliser des jeux tels que Coccimemo ou Memo Coccicolor de Janod, pour transformer les jeux de « cache-cache » en jeux de « souviens-toi où est le même ».

 

Quizz découverte :

Vrai ou faux :

L’enfant, futur adulte ne se souvient que de ce qu’il a vécu après 3 ans ?

Avant 3 ans, les capacités neurologiques de l’enfant ne lui permettent pas de mémoriser durablement des informations conscientisées. Les structures neurologiques ne sont pas assez élaborées pour engrammer une information et la restituer de façon structurée et organisée. Cependant, cela ne veut pas dire que l’enfant ne garde aucune trace mnésique de ce qu’il vit. Les premières mémoires, les plus archaïques, qui vont perdurer toute la vie de l’enfant, sont les mémoires sensorielles (tactiles, visuelles, olfactives, auditives, proprioceptives). Avant 3 ans, toute expérience faite est mémorisée par le corps et associée à une émotion plus ou moins agréable. Ces premières expériences conditionnent bon nombre de vos réactions émotionnelles et affectives, une fois adulte. Ainsi, offrir dès son jeune âge à votre enfant des situations de stimulations sensorielles variées, va lui permettre de favoriser ses capacités à mémoriser des informations. En grandissant, il va se souvenir d’une odeur, d’un bruit, de l’endroit où il aura posé ses jouets, sous quelle boite est caché son petit jeu… mais aussi que l’odeur qu’il sent est celle de son repas préféré, le bruit qu’il entend celui de la tondeuse qu’il va pouvoir passer avec papa…

Il associe ses souvenirs sensoriels à des expériences émotionnelles et affectives agréables ou non.