Prenons l’exemple de la mémoire photographique

La mémoire est un processus qui permet d’intégrer et de conserver de multiples expériences, elle permet les apprentissages au quotidien et également les apprentissages scolaires.
Elle constitue l’identité de chacun, au travers d’un ensemble de souvenirs conservés en mémoire à court et long terme.
Chaque élément rencontré par un individu est prélevé dans l’environnement grâce aux organes sensoriels responsables des 7 sens à savoir : La vue, l’ouïe, le gout, l’odorat, le toucher, la proprioception et la kinesthésie.

La construction de souvenirs commence par une information sensorielle prélevée par un organe sensoriel (les yeux, les oreilles…) puis transmise à un circuit cérébral constitué de neurones appelés le circuit de Papez.
Il rassemble plusieurs organes cérébraux comme l’hippocampe, le gyrus cingulaire, le thalamus et les corps mamillaires.

Les informations vont ensuite être envoyées dans des zones du cortex cérébral (partie superficielle du cerveau) pour y être stockées à court ou long terme.
L’intégration des expériences en mémoire peut se faire de manières différentes ; en effet, il existe de nombreux types de mémoire, en voici quelques exemples : photographique, auditive, tactile, proprioceptive, procédurale…

 

Qu’est ce que la mémoire visuelle ou photographique ?
Ce type de mémoire fait appel à la vue et s’inclue dans les mémoires perceptives : celles qui se basent sur les 7 sens (vision, audition, tactile, proprioceptive, kinesthésique, gustative, odorat…).

La vue est le sens le plus sollicitée dans le quotidien, un grand nombre d’informations sont prélevées par la vue dans notre environnement. Elle est souvent le sens dominant sur tous les autres ; seul dans le cas d’un trouble de la vue, l’individu devra compenser par un autre sens (audition, toucher) qui deviendra alors dominant à son tour.

La mémoire photographique est une mémoire qui permet de prélever un très grand nombre d’informations d’une situation, elle est particulièrement efficace pour les apprentissages.

Cette mémoire nous permet d’intégrer rapidement, les images, les sons et les actions d’une situation comme si nous faisions une photo d’un contexte, d’un support etc..
Les informations visuelles sont prélevées dans l’environnement par le système visuel, traitées par le circuit de Papez, puis stockées en mémoire dans la zone cérébrale en charge du traitement des informations visuelles.

Comment développer les compétences des tout-petits en mémoire visuelle ?
Il existe divers jeux pour cela : les jeux de type « memo » sont les plus fréquents !

Ces jeux consistent à retrouver des paires de cartes identiques parmi un ensemble de cartes, et il est souvent nécessaire d’effectuer plusieurs essais avant de pouvoir retrouver les bonnes paires.
Ainsi une phase de mémorisation des emplacements de cartes est nécessaire : c’est à cette étape du jeu que la mémoire visuelle est sollicitée.

Il existe plusieurs types de memo : ceux dont l’enfant soulève une pièce pour révéler une image, et ceux dont l’enfant retourne une carte avec une image au dos.
Le premier est à privilégier pour les plus petits car il ne nécessite pas de retourner une carte, le geste associé est donc plus
simple. Ces jeux permettent également aux jeunes enfants d’aborder l’espace en mémorisant l’emplacement de chacune des images dans un espace donné.

Comme abordé précédemment la mémoire photographique ou visuelle n’est pas le seul système de mémoire efficient et il n’est d’ailleurs pas privilégié par chacun d’entre nous.

Certains enfants utiliseront préférentiellement leur audition, le toucher ou bien la kinesthésie pour intégrer de manière plus efficace les informations et ainsi se créer « une carte mémoire » à court et long terme.
Cependant, il est important d’entrainer les différents types de mémoire : afin qu’elles soient performantes, que l’enfant puisse saisir et intégrer un grand nombre d’informations; et ainsi se créer un réservoir mnésique qui l’accompagnera tout au long de sa vie.

Dans un prochain article nous développerons les autres types de mémoire perceptive (auditive, tactile…) et y associerons des supports de jeux idéals pour en développer leur intégrité.